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Artborescience S1 ep4 : l’émergence du psychisme

Artborescience S1 ep4 : l’émergence du psychisme

L’épisode est disponible au téléchargement direct, ICI :

Artborescience S1 ep4, l’émergence du psychisme

Dans cet extrait du film Blade Runner, réalisé par Ridley Scott et sorti en 1982, l’ex-employeur du chasseur de prime Rick Deckard fournit une description des Réplicants qu’il demande à Rick de neutraliser. Il décrit ces Réplicants – ces androïdes – comme conçus pour imiter parfaitement les êtres humains. Ce perfectionnement leur permet de développer des réactions émotionnelles, mais des réactions émotionnelles qui sont défaillantes ou déviantes. C’est pourquoi leur durée de vie n’est que de quatre ans : afin d’éviter le développement excessif de ces réactions émotionnelles. C’est ce que permet d’évaluer le test d’empathie Voigt-Kampff : l’absence de réaction émotionnelle ou le caractère inapproprié de ces réactions s’il y en a, liés à un défaut d’empathie.

hommage à Blade Runner par Krzysztof Domaradzki

Or, nous avons commencé à mesurer, dans l’épisode précédent, l’importance des émotions et des sentiments dans la construction du psychisme. Nous développerons ce thème aujourd’hui.

Lors des précédentes émissions, nous avons vu comment la complexité émerge de la simplicité en évoquant les travaux de Stuart Kauffman, les réflexions de John Gribbin et de Robert Laughlin. Nous avons commencé à aborder l’émergence de l’esprit en insistant sur l’importance fondamentale des images produites par le système nerveux. Les sentiments sont une des catégories de ces images.

Aujourd’hui, nous prolongerons donc le mouvement que nous avons initié sur l’émergence de l’esprit. Nous sauterons d’un niveau d’organisation à l’autre, du corps vers l’esprit en empruntant l’arc-en-ciel des émotions et des sentiments pour assister à l’émergence de la conscience. Nous illustrerons l’importance des sentiments dans le développement de la conscience en faisant passer aux androïdes de Philip K. Dick le test de Voigt-Kampff, en pieutant quelques vampires et en conjurant quelque démiurge. Tout cela nécessitera de s’attarder sur la notion d’empathie.

L’importance des sentiments et l’insuffisance d’une intelligence mécanique nous conduirons à opposer, de manière bergsonienne, intelligence et intuition, espace et durée. Nous conclurons ainsi l’émission, en bonne compagnie, puisque nous verrons en quoi le roman d’Alain Damasio, Les Furtifs, est un roman que j’ai trouvé très bergsonien.

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